Dans notre société, le statut professionnel joue un rôle central dans la manière dont nous nous présentons aux autres. Lors d’interactions sociales, nous avons tendance à nous définir principalement par notre métier, notre rôle ou notre position sociale. Cette centralité du statut professionnel reflète une vision sociétale où la valeur d’une personne est souvent associée à sa contribution économique ou à sa productivité.
Cependant, se définir uniquement par son travail peut être réducteur et risqué. Lorsque l’identité repose principalement sur le statut professionnel, la perte d’emploi peut entraîner une crise existentielle. Elle se traduit souvent par un sentiment de vide, une perte de sens ou une baisse de l’estime de soi. Dans un contexte où le chômage est stigmatisé, ces conséquences peuvent être encore plus profondes.
Considérer d’autres facettes essentielles de l’identité, comme les passions, les relations personnelles, les valeurs ou les aspirations, permet de maintenir un sentiment de valeur intrinsèque, indépendamment de sa situation professionnelle.
De même, le biais d’étiquetage du cerveau humain illustre notre tendance naturelle à nommer et à catégoriser. Des termes comme HPI (Haut Potentiel Intellectuel), HPE (Haut Potentiel Émotionnel), TDA/H (Trouble de l’Attention avec ou sans Hyperactivité), ou autres étiquettes psychologiques, servent de repères pour mieux comprendre son propre fonctionnement. Elles permettent d’accéder à une reconnaissance de sa singularité, qui peut être source de souffrance, et ouvrir une porte vers l'acceptation de soi. Elles peuvent également offrir un sentiment d’appartenance, en soulageant cette impression d’isolement face à ses défis personnels.
L'écueil de ce biais réside dans la restriction de notre identité à une définition étroite, limitant ainsi la richesse de notre complexité intérieure. Être défini uniquement par un diagnostic ou une étiquette peut engendrer une vision figée et une difficulté à embrasser toutes les facettes de soi.
Notre identité ne se résume pas uniquement à ce que nous faisons ou à ce que les autres perçoivent de nous. Nous sommes multi-facettes, et cette complexité mérite d’être explorée pleinement. Cultiver une conscience de soi ouverte et évolutive évite de nous enfermer dans une vision étriquée ou rigide. Cela nous offre la possibilité de naviguer au sein de différentes situations avec souplesse, tout en conservant une cohérence intérieure et en favorisant une reconnexion constante à notre essence profonde.
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